Le Mutualisme... Principe fondateur du GDS

Un peu d’histoire :

Les GDS furent créés après guerre, au tout début des années 50. A l’époque, une maladie, la tuberculose, grève lourdement l’économie des élevages, les saisies en abattoir dues à cette infection étant colossales. A côté de cela, les troupes américaines stationnées en France exigent un approvisionnement en produit laitier à partir d’élevages indemnes de tuberculose et se fournissent donc en Hollande, les élevages français ne pouvant fournir cette garantie. Dès lors, certains éleveurs essaient localement, entre voisins, de se débarrasser de la maladie, en ayant recours au dépistage tuberculinique et à l’abattage des animaux infectés : l’assainissement fonctionne, mais très vite les troupeaux se re-contaminent.

Les outils existent donc, mais il apparaît très clairement que seule une action sanitaire collective permettra d’assainir les troupeaux et de préserver les acquis à long terme.

Solidarité et mutualisme :

La solidarité et le mutualisme ont donc été au cœur du dispositif mis en place par les GDS en permettant l’action sanitaire collective : ils ont été et demeurent toujours gages d’efficacité dans la lutte contre les maladies contagieuses.

Le soutien financier grâce aux mutuelles mises en place par les professionnels pour accompagner les éleveurs touchés, a été déterminant : sans cela, rien n’aurait été possible

La mission première du GDS… son intervention mutualiste :

• parce que l’état sanitaire de son propre cheptel dépend aussi de celui des élevages voisins,
• parce que l’appui financier de la mutuelle est un moyen d’atténuer les pertes subies.

4 mutuelles réservées aux adhérents :

• MUTUELLE GDS 85 : prise en charge, suite à l’abattage d’un troupeau, pour cause de brucellose, tuberculose, leucose (bovin, ovin, caprin, porcin) :
  • des frais de nettoyage/désinfection, en complément des indemnités de l’Etat ;
  • des frais d’analyses réalisées sur les animaux dans le cadre du repeuplement.

• FONDS d’ASSAINISSEMENT REGIONAL SDRP (porcins) : Versement d’indemnités d’abattage, prise en charge des frais de laboratoire et de vaccination en cas de foyer.

• CAISSE DE SOLIDARITE SANTE ANIMALE (bovins, ovins, caprins) : Intervention sur les pertes sanitaires à l’occasion de la survenue de maladies épizootiques inscrites à l’OIE (Organisation Internationale des Epizooties). Financement d’actions sanitaires régionales. Etudes/recherches.

• FONDS DE MUTUALISATION DES GDS (bovins, ovins, caprins, porcins) :  Intervention sur les pertes économiques liées à une décision de retrait du marché (animaux ou produits) ou à des pertes de production, suite à l’apparition d’un risque sanitaire.

Aujourd’hui, le mutualisme conserve toute son importance, dans un contexte où le risque sanitaire est encore plus présent qu’autrefois avec la mondialisation des échanges (la FCO, maladie des pays tropicaux arrivée en Europe du Nord en 2006, en est un exemple).